Joseph Edreï travaille le corps humain-féminin ou masculin-depuis des nombreuses années. D’un geste spontané il saisit la posture du modèle au pastel gras par un trait rapide qui suggère plus qu’il ne montre. Viennent ensuite, à l’encre diluée, des larges tâches de couleur, le blanc du support qui jouent dans l’harmonie colorée gardant le charme de l’inachevé. Autodidacte, depuis 1985 il a exposé en divers lieux : Paris, New York, Berlin, Vienne et Londres.

Joseph Edreï has worked with the female and male body as subject for many years. With a spontaneous, passionate style he captures the model with rich oil pastels in rapid strokes which evoke the body in an impressionist style, rather than revealing it in full. Next he splashes the work with large spots of colour, which contrast vividly against the pure white background. Self-taught, since 1985 he has exposed his paintings in Paris, New York, Berlin, Vienna, London and Strasbourg.

Les Corps Humain

Pour Joseph Edreï, les corps féminins et masculins permettent de réconcilier dessin et couleur. Il suggère plus qu’il ne représente. Il emploie le pastel gras, mouille le papier, dépose des encres aquarellables et laisse apparaître le blanc. Quelques lignes viennent signifier la forme sur ces harmonies de couleurs qui pourraient exister sans elles. On reconnaît quand même la courbe d’un dos, le croisement des bras et l’étirement sensuel d’un corps qui évoque l’odalisque. De larges taches de couleurs, des enroulements de lignes campent des postures qu’on ne réalise pas toujours au premier regard, l’une ou l’autre s’approchant même de l’abstraction. Les blancs et les bruns du support jouent dans l’harmonie colorée, les superpositions et les juxtapositions des valeurs s’éloignent de la réalité, gardant le charme de l’inachevé. Au pastel gras, le trait cerne légèrement la silhouette comme pour ne pas gâter l’éclat des couleurs.

Extrait d’un article de Julie CARPENTIER (DNA, Dernières Nouvelles d’Alsace)